La perméabilité à l’air d'un réseau de ventilation représente l'étanchéité des gaines de ventilation. Sa mesure permet la détermination des écoulements aérauliques parasites causés par les défauts d’étanchéité du réseau hors moteur à une pression donnée.
Dans la réglementation RE2020, le réseau est caractérisé par une classe d'étanchéité à l'air. Il y a quatre classes d'étanchéité: la classe par défaut, ou "hors classe" (la moins bonne, soit 2,5 fois la classe A) et les classes A, B et C, (la classe C étant la plus exigeante). Il existe également une classe D, non appliquée en France. Chaque classe a un facteur d'étanchéité du réseau f associé. Celui-ci est calculé en divisant le débit de fuite (en m3/s) par la surface de réseau testé en m² à une pression d'essai donnée.
Suivant le type de construction, la pression d'essai, Pref, change (voir tableau ci-après). De plus, si la pression de fonctionnement en sortie du moteur VMC ou CTA installé est supérieure à Pref (Pdesign, indiquée dans les spécifications du constructeur), un test à chacune des deux pressions Pref et Pdesign doit être effectué et validé.
Ni la Réglementation Thermique 2012 ni la RE2020 ne donne d'exigence pour l'étanchéité à l'air des réseaux (la classe par défaut est donc appliquée), donc aucun test réglementaire n'est nécessaire. Cependant, une classe peut être exigée par l'étude thermique, auquel cas une justification du niveau atteint doit être apportée en fin de travaux (test de perméabilité à l'air des réseaux de ventilation).
La mesure de perméabilité à l'air d'un réseau de ventilation n'est valide, que si elle est réalisée par un opérateur autorisé par le ministère en charge de la construction, appelé opérateur 8721. Conformément à l'arrêté du 11 décembre 2014, celle-ci doit être réalisée selon le fascicule documentaire FD E 51-767 et ses normes associées.
Bien que la mesure de perméabilité à l’air d'un réseau de ventilation soit la manière la plus courante de valider les exigences, la réglementation permet également la validation de ces exigences par la mise en place d’un suivi de démarche qualité, qui doit être validé par un organisme certificateur accrédité et conventionné avec le ministère en charge de la construction.
La gestion de l’étanchéité à l’air d’une opération se fait en plusieurs étapes au cours du chantier, qui sont malheureusement trop souvent négligées ou non réalisées. Cela peut s’avérer catastrophique pour la validation de l'attestation de fin de chantier.
Un test de perméabilité de réseau se déroule en plusieurs étapes:
Si le résultat du test montre que l’exigence attendue n’est pas atteinte et que la mesure est obligatoire, il faut effectuer des corrections et recommencer une nouvelle mesure jusqu’à obtenir un résultat satisfaisant.
Dans le cadre de la RT2012, la mesure de perméabilité à l’air est obligatoire pour les bâtiments résidentiels et les maisons. Afin de répondre à ses exigences, il est habituel d’effectuer des mesures réglementaires en fin de chantier. Cependant, il est également possible d’adopter une démarche de qualité de l’étanchéité à l’air du bâtiment, sous la supervision d’un organisme accrédité.De la même manière, une démarche qualité sur l’étanchéité à l’air des réseaux aérauliques est possible.Afin de faciliter la mise en place de cette dernière, une fiche pédagogique a été élaborée (téléchargeable ci-dessous). De plus, l’annexe du 19 décembre 2014 regroupe les éléments à fournir à l’organisme certificateur dans cette démarche (téléchargeable ci-dessous).La liste des organismes certificateurs accrédités est disponible ici et ici.Les derniers chiffres donnés par le CETE de Lyon en 2013 sont les suivants :
fiche_pedagogique_DQ_reseaux (pdf)
Téléchargementannexe du 19 décembre 2014 (pdf)
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